Compagnie guiones

Aguante el Tango !

La musique, la danse et la poésie sont  matières détonantes…

Quand à la fin du XIXe siècle un maelström d’immigrations les jette dans le creuset de Buenos Aires,

il en résulte une somptueuse déflagration : le Tango.

Le monde entier perçoit alors les effets de son onde de choc, laquelle se nourrissant de son propre mouvement continue aujourd’hui encore

à battre les digues les plus lointaines.

Ainsi à Lyon, la Compagnie Guionès lui doit son inspiration et sa naissance, s’étant constituée pour multiplier à son tour

l’écho de ce cri flamboyant, auquel elle entend bien restituer la vigueur de son émission originelle…

C’est au service des  trois aspects inséparables de celle-ci – musical, chorégraphique et poétique – que la Compagnie Guionès a décidé de s’engager,

et vous invite à l’accompagner…

L' ensemble Sin Vuelta

Sur les quais violents qui ont salué sa naissance, le tango vaque entre la richesse des cargaisons et la pauvreté des pavés, entre la gifle du vent  du large et le baiser des miasmes de la ville.
Quand il n’en peut plus de ces écartèlements, il s’assoit à la table de Sin Vuelta, un de ces nombreux bars béants au bord de son destin, et se met à y dégoiser des récits troublants, sur les claviers de son bandonéon et sous la dictée  alternée de ses violences et de ses langueurs.
Or depuis longtemps le personnel de cet établissement prend soin de recueillir les fragments de ces émouvantes  oraisons .
C’est ce compte rendu fidèle qu’il se propose de vous présenter lors de ses concerts.

L'école de danse

Oiseau des barrios dans la tourmente, le Tango est soumis à des vents contraires, hachés, tour à tour violents et doux.
Il s’élève, penche, chavire, remonte, volte et virevolte, enfin… il danse.
Il doit son allure (autrement dit son identité) à la danse, et réciproquement.

La plupart des membres de la Cie Guionès sont danseurs aguerris.
Dans la bonne humeur, la simplicité, et la rigueur d’une conception avertie et exigeante du Tango, ils vous proposent de mettre au service de votre initiation leurs compétences.

Le théâtre

Fier comme el ultimo guapo de la chanson, le Tango se pare des rutilances  de son désespoir pour  cacher la banalité de ses chagrins d’amour.
Des mots lui viennent qu’il ne peut contenir, mots de hâbleur,  mots de bateleur, mots avec lesquels il prétend conjurer les menaces du malheur.. Il  se confectionne ainsi un boniment du tonnerre qu’il présente à la face de sa misère, avec la superbe lamentable  d’ un ancien combattant promu porte-drapeau.
Dans les nues de la sage déraison le Tango secoue la bannière dérisoire de ses chansons, au dessus du cortège de la réalité qui les précède,  qu’elles reflètent, et qui n’est au fond qu’une parade, une irréelle fête.
Cette sève verbale court aussi dans les veines de la Compagnie Guionès, tel qu’en atteste sa pièce Inspiracion, introduisant Don Quichotte et Sancho Pança dans une cage aux fauves où feignent de sommeiller un piano et un bandonéon. 

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